La relance du nucléaire, grand projet politique du gouvernement actuel, est un sujet qui fait parler à grand renfort de menaces de pénuries d'électricité, dues principalement aux très sérieuses avaries du parc nucléaire depuis plusieurs mois.
Un choix tout à fait déraisonnable comme va nous l'expliquer Hervé Kempf
Notre invité, journaliste, auteur de nombreux livres, spécialiste des questions environnementales et rédacteur en chef du site Reporterre, a publié aux Éditions du Seuil (collection Libelle) un tout petit livre intitulé "Le nucléaire n’est pas bon pour le climat".
EELV 18 organise dans le Cher, en collaboration avec l'association Sortir du nucléaire Berry-Giennois-Puisaye, sa venue pour présenter son livre, démonter un par un les faux atouts du nucléaire, débattre avec le public sur les enjeux énergétiques complexes et ouvrir sur les autres scénarios possibles. Scénarios seuls capables, pour nous, de concilier urgence climatique, économie, écologie & autonomie énergétique des territoires, factures énergétiques individuelles et nationale, tensions internationales, etc.
Un sujet donc d'une actualité forte puisque après le vote au Parlement du projet de loi d'accélération des renouvelables, la ministre Panier-Runacher présentait au Sénat ce mardi 17, un projet de loi dédié au nucléaire avant même la future programmation pluriannuelle de l'énergie pour inclure l'énergie nucléaire au mix énergétique et détricoter un peu plus la loi de transition de 2015 !
Les élus y ont ainsi supprimé l'objectif initial de réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici à 2035, et imposé la révision du décret prévoyant la fermeture de douze réacteurs, hormis les deux de Fessenheim, déjà fermés.
Pour rappel, la France, qui tire du nucléaire environ 70% de son électricité, avait décidé en 2015, de diversifier son approvisionnement en fermant 14 de ses 58 réacteurs, avant un revirement fin 2021.